Jeudi 31 janvier 2008 - 09:21

ChampCar « Je suis proche de Conquest »

Simon Pagenaud représente le meilleur espoir français en Champ Car pour la saison 2008, après le départ de Sébastien Bourdais. Il répond aux questions de F1-action.net : il évoque ses négociations pour la saison 2008 et ses espoirs pour le futur.

Après avoir remporté le championnat de Formule Atlantic en 2006, Simon Pagenaud a rejoint le Champ Car l’an dernier, chez Team Australia. Il ne sera plus dans cette équipe en 2008, mais il devrait conserver une place dans la série nord-américaine. Il espère se battre aux avants-postes.

Comment jugez-vous votre première saison en Champ Car ?

Ce fut une bonne première saison. Je pense que nous avons raté quelques belles opportunités, mais en terme de performances nous étions toujours dans le top 5. Je suis satisfait à ce niveau là pour une première saison en Champ Car.

Pour 2008, on parle d’une nouvelle saison avec Team Australia, de discussions avec Forsythe... Où en êtes vous dans vos négociations ?

Les négociations avec Forsythe n’ont pas abouti où je le souhaitais ainsi qu’avec Team Australia. Ils ont besoin de financement pour faire rouler une deuxième auto. Je ne vais pas pouvoir attendre jusqu a la première course en Avril pour savoir ce que je vais faire. Je suis proche de Conquest qui a un programme très intéressant avec des financements sérieux. Nous devrions en savoir plus dans les jours qui viennent.

Vous êtes passé plusieurs fois très près du podium, notamment au Mont Tremblant. Quels sont vos objectifs pour 2008 ? Des podiums, une première victoire ?

Tout va dépendre de l’écurie dans laquelle je serai. Je dois avoir des objectifs raisonnables et réalisables selon ma monture. Je pense évidemment qu’il faut se présenter comme un probable vainqueur de courses.

Sébastien Bourdais vous a aidé lorsque vous avez rejoint les Etats-Unis. Vous a-t-il donné des conseils au cours de la saison 2007, et dans quels domaines ?

Ayants été concurrents en 2007 il était évidemment compliqué de discuter de ces choses là. Mais Sébastien est très généreux et nous sommes très bons amis. J’ai surtout appris en regardant ce qu’il faisait sur la piste et en l’écoutant parler du déroulement de son week end.

Maintenant que Bourdais est en F1, vous êtes le mieux placé des pilotes français en Champ Car. Le voyez-vous comme une pression supplémentaire ?

Non pas du tout. Je suis très fier de cette position. Comme je l’ai dit, tout va dépendre de ma monture et de m’assurer d’avoir une auto bien réglée dès le début de la saison, pour prendre des points importants dès le début et me montrer comme un prétendant aux podiums.

Suivez-vous de près les autres disciplines américaines, comme l’IRL ou la Nascar ? Est-il possible de vous y voir un jour, notamment aux 500 miles d’Indianapolis ?

Bien sur. J’adore la course en général. A partir du moment où il y a des roues et un moteur...

L’IRL devient très important en ce moment aux USA. Indianapolis 500 a toujours été un rêve d’enfant. J’espère y participer un jour et spécialement depuis que j’y vis.

La Nascar est toujours très américaine et il est très difficile de l’intégrer en tant qu’européen. Mais c’est une discipline bien plus intéressante qu’il n’y parait...

La F1 est-elle un objectif pour la suite de votre carrière ?

Absolument. La F1 est mon rêve et ma motivation vient de là.

Je souhaite avoir la chance de monter dans un baquet de F1 et montrer ce que je sais faire. J’attends ce jour avec impatience.

Vous avez un parcours atypique : vous avez vous même démarché de nombreux sponsors, vous avez fait un pari osé en partant aux Etats-Unis, il y a deux ans... Être français a-t-il été un handicap dans votre parcours ?

Non, je ne pense pas. Bien que je ne sais pas toujours ce qui se passe dans les coulisses. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui la nationalité a son importance pour trouver des partenaires.

Que peut-on vous souhaiter pour 2008 ?

De la réussite, beaucoup de victoires... et de prendre la relève de mon ami Sébastien...